Vous pouvez accéder directement au gite depuis l’ancienne aire de battage par un cheminement piétonnier aménagé au travers des divers parterres de fleurs aux couleurs changeantes en fonction de la saison. Vous bénéficiez d’une vue panoramique sur le vieux village avec le clocher de l’église, la tour du château de Retz et en arriéré plan la montagne du Malmont ultime avancée du Goulet (Schiste), ainsi que la montagne de l’Adrech se poursuivant par le causse de d’Allenc (Calcaire).
Depuis cette entrée on accède par un bel escalier en bois au gite lui-même comprenant une chambre avec un lit pour deux personnes et une alcôve sur le modèle traditionnel à vocation décorative mais pouvant servir de lit d’appoint. La salle d’eau équipée d’une douche s’ouvre sur le palier ainsi que les WC.
Deux marches plus haut, vous arrivez dans la pièce principale avec sa cuisine aménagée dotée d’une plaque de cuisson à induction, d’un four classique, d’une micro-onde, d’un lave-vaisselle et d’un frigo doté d’un compartiment congélation.
Le coin repas est disposé face à la baie vitrée prenant jour sur la courette et la partie privative du verger. Enfin le coin détente, avec un canapé, un fauteuil paillé et un écran plat recevant les chaines de la TNT, dispose également d’un poêle à buches pour animer les veillées.
L’ensemble est meublé en meubles de bois massif dans le style campagnard lozérien. Le gite est chauffé électriquement, dispose d’un ballon d’eau chaude de 200l, il est équipé d’un détecteur de fumée et dispose d’un accès WIFI. Enfin l’ensemble est doté d’une VMC indépendante.
La source thermale de Bagnols les Bains était connue dès l’antiquité gallo-romaine puisque l’établissement thermal actuel inclue dans son sous-bassement les vestiges des antiques thermes romains. D’autres vestiges de ce passé ont pu être découvert dans le village même ou à proximité lors de travaux de construction, témoins de l’existence d’une ou plusieurs villa gallo romaines à proximité des thermes ou sur les pentes de l’Adrech.
Bagnols faisait partie de cette province peuplée par les Gabales, tribu Gauloise vassale des Arvernes dont le territoire correspondait plus ou moins aux limites du Comté du Gévaudan et depuis la révolution à l’actuel département de la Lozère. La capitale en était l’actuel village de Javols (Anderitum des romains) où ont été découverts d’importants vestiges de l’antique capitale du pays des Gabales.
Progressivement la capitale du Gévaudan fut transférée à Mende en particulier à cause du martyre de Saint Privat qui entraina la création d’un important pèlerinage et la construction d’une cathédrale à Mende qui devint un évêché dont le titulaire était en même temps le comte du Gévaudan.
A l’époque chrétienne la source de Bagnols attira suivant la légende Sainte Enimie qui recherchant la guérison vint s’y baigner. Elle est d’ailleurs la sainte patronne de l’église de Bagnols. En fait le terme de son voyage se situait plus au sud dans les gorges du Tarn précisément près de la Fontaine de Burle à Saint Enimie où elle se retira en y fondant un monastère.
Jusqu’à la révolution Bagnols et sa station thermale restèrent la propriété des Baron du Tournel dont l’imposant Château Féodal surplombe la haute vallée du lot à proximité du village de Saint Julien du Tournel.
Passé le péril des guerres les barons du Tournel et leurs successeurs se firent construire des résidences plus confortable en particulier le château du Boy situé dans le Valdonez mais aussi au cœur même de Bagnols le château de Retz visible depuis le verger.
Les bâtiments eux même n’ont pratiquement pas changé depuis cette époque. Les fondations de ces bâtiments correspondent probablement à la base d’un ancien bâtiment défensif (tour de guet) qui ayant perdu sa vocation première fut réutilisé comme point de départ de la ferme construite autour.
Au milieu de vingtième siècle la transformation radicale de l’agriculture qui a rendu ce type d’exploitation obsolète a entrainé l’arrêt de l’exploitation agricole en ces lieux. C’est d’ailleurs un phénomène très général puisque Bagnols qui comptait jusque dans les années soixante une dizaine de fermes en activité, n’en compte plus une seule aujourd’hui.
Ce lieu est donc un témoignage d’un mode de vie voir d’une civilisation qui a perduré sur un mode quasi inchangé pendant des siècles. Le propriétaire pourra vous expliquer en détail ce mode de vie rythmé par les travaux de la ferme et qui a perduré en ce lieu jusqu’en 1974.
La première voute en croisée d’ogive sert de porche d’entrée au domaine à partir de la rue publique. Sous ce porche on peut accéder sur la droite à l’ancienne bergerie qui est la partie la plus ancienne où l’on peut voir les vestiges de l’ancien bâtiment défensif. Il s’agit d’une voute en plein cintre.
De même à partir du porche on accède à une autre partie voutée en plein cintre qui était l’étable destiné à héberger les bovins.
A l’arrière du porche une rampe revêtue de galets du lot (Calade) donne accès au niveau supérieur à l’antique aire de battage ou le blé était dépiqué de manière traditionnelle c’est-à-dire en faisant piétiner les gerbes par les animaux.
Depuis cette aire on a accès à l’ancienne maison d’habitation construite sur deux niveaux au-dessus du proche et de la bergerie.
Toujours depuis l’aire on accède au fenil édifié au-dessus de l’étable ou était stocké les récoltes en particuliers le fourrage pour nourrir les animaux pendant l’hiver. Dans ce fenil le propriétaire a aménagé son logement.
Enfin toujours à partir de l’aire de battage on accède à une ancienne grange construite en retour sur le fenil où a été aménagé le gite.
On remarquera que seule la vieille maison est enduite d’un crépis tous les autres bâtiments sont en pierres de schiste apparente sans enduits. Les pieds droits et les linteaux des portes et fenêtres sont en pierre calcaire.
Seules les maisons d’habitation étaient enduites pour en améliorer l’isolation. Les bâtiments agricoles étaient construits en « pierre sèche ». Ce parti pris a été maintenu lors de la restauration du lieu ce qui a permis l’obtention du label « Bâtiments de France »
On remarquera également l’ensemble des toits réalisés suivant la technique traditionnelle en Lauze du Tournel.
Enfin votre œil sera sans doute capté par la souche de la cheminée de l’ancienne maison très originale et dont la conception était guidée par la nécessité d’assurer un bon tirage quel que soit l’orientation du vent.
L’originalité et le charme du site réside dans le fait qu’une fois franchi le porche vous êtes dans un domaine clos sans vis-à-vis, jouissant d’une indépendance totale bien que situé au cœur du village.